D’un point de vue politique et militaire, le symbolisme du cheval est surtout utilisé pour rehausser le pouvoir de celui qui le monte. Cette fonction est bien visible dans l’abondant statuaire équestre, où le cheval met en valeur un guerrier ou un homme Image may be NSFW.
Clik here to view.de pouvoir, et tout particulièrement dans le quadrige de Saint-Marc. Il permet une domination tant sur l’environnement que sur les hommes à pied. La possibilité d’organiser des courses de chevaux est vue, dans de nombreuses cultures, comme une affirmation de puissance politique.
Le cheval est « l’animal de guerre par excellence » : Georges Dumézil l’associait uniquement à la deuxième fonction indo-européenne, mais cette affirmation doit être nuancée à la lumière de découvertes plus récentes, puisque le cheval participe aussi à la fonction royale et aux cultes de la fertilité. Il s’appuie notamment sur les Romains, qui associaient sans ambiguïté le cheval à la fonction guerrière, par opposition aux ânes et aux mulets, animaux agricoles. Le rituel d’October Equus vouait ainsi le cheval à Mars. Les Equiria, courses hippiques dédiées à Mars, avaient peut-être aussi une fonction agraire. C’est dans les épopées celtiques que cet aspect guerrier du cheval est le plus mis en avant, associé à la robe alezane. Si l’initiation de la chevalerie a un rapport étroit avec cette perception de l’animal, le symbolisme du cheval comme « monture privilégiée de la quête spirituelle » ne doit pas pour autant y être négligé.
L’image du cheval comme animal de domination militaire s’ancre si bien qu’en France, avec la venue de la troisième République, aucun chef d’état n’ose plus se présenter à cheval. Elle demeure toutefois dans le défilé militaire du 14 Juillet. Lorsque des ouvriers grévistes font reculer des cavaliers, le signe de domination du monde ouvrier sur l’armée est fort. Bien que la répression par des cavaliers appartienne au passé dans la plupart des pays, cette image symbolique perdure.